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INCLUSION SOCIALE : le PM promet…

C’est avec l’engagement de la redistribution des fruits de la croissance que le premier ministre avait été nommé en mai dernier, en remplacement de Mamady Youla. Puis, quelques jours après, à l’occasion de la politique générale de son gouvernement, Ibrahima Kassory Fofana avait précisé que cette redistribution se ferait de manière inclusive afin que tout le monde puisse en bénéficier. Eh bien, lui et son gouvernement demeurent sur cette lancée. Ainsi, après l’adoption il y a quelques années de la toute première politique nationale de protection sociale du pays, cette dernière est désormais assortie d’un plan d’actions prioritaire dont l’atelier de validation, le vendredi dernier, a donné l’occasion au locataire du palais de la Colombe de réitéré sa détermination de prendre en compte les plus vulnérables des Guinéens.

A la base de toutes les initiatives visant à mettre en route une politique de protection sociale efficace, il y a, selon la ministre de l’Action sociale, de la Promotion féminine et de l’Enfance, le fait que « la Guinée en dépit de ses potentialités, reste fragile et donc exposée à des menaces sociales, économiques ou environnementales qui peuvent affecter à tout moment  les Guinéens ». Constat de Hadja Mariama Sylla que le premier ministre confirme, pour sa part, en rappelant que l’incidence de la pauvreté se chiffre à 55% et que « l’embellie économique caractérisée par un taux de croissance qui approche les deux chiffres ne doit pas masquer les nombreuses demandes sociales des populations y compris l’inclusion sociale et économique des jeunes, des femmes, des personnes vivant avec un handicap, des personnes âgées, des veuves et orphelins, chef s de familles, etc.).

Aussi, la ministre de l’Action sociale, convaincue que «  la protection sociale est une voie parmi les plus sûres de lutte contre l’exclusion et ses corollaires de pauvreté et de vulnérabilité », invite le gouvernement dans son entièreté à en faire un de ses « piliers ». D’autant que, rappelle Hadja Mariama Sylla, « maints Etats et institutions internationales considèrent la protection sociale comme un moyen réel d’atténuation des risques et chocs de tous genres ». Et le moins qu’on puisse c’est le chef du gouvernement s’est montré plutôt réceptif à ce plaidoyer. En effet, le premier ministre évoquant l’Agence nationale d’inclusion socioéconomique (ANISE) en gestation et faisant allusion à la Déclaration de la politique générale de son gouvernement en juin dernier, assure :

Ce n’est pas qu’une déclaration. C’est un engagement dont la première illustration se retrouve dans le projet de budget actuellement en discussion. Pour vous donner quelques lignes de ce projet de budget, s’il est agréé, sans compter les concours extérieurs sur lesquels nous comptons énormément, nous avons prévu pour l’Agence nationale d’inclusion, d’apporter un effort propre de 50 milliards GNF. Nous avons prévu, sur la base d’une approche par échantillonnage, que quatre groupes cibles soient choisis et qu’on puisse commencer les transferts d’argent directs aux pauvres en 2019. Nous avons prévu qu’en 2020, c’est toute la population guinéenne qui sera couverte par le programme de protection sociale. C’est un engagement du gouvernement. A côté de ces transferts directs, l’effort vers la réduction de la pauvreté, Mme la ministre de l’Action sociale l’a relevé, c’est aussi la santé et l’éducation de la population. Dois-je rappeler que le budget en discussion apporte de manière significative, en termes d’engagement du gouvernement, des réponses financières à ces préoccupations. Le budget de l’éducation est relevé. Mais en plus, le bond significatif, en termes de politique budgétaire, que nous imprimons à ce pays à partir de 2019, est que des transferts massifs vont être envoyés dans les collectivités décentralisées pour régler les problèmes d’éducation, de santé, d’accès à l’eau potable, etc. Tout cela concourt bien sûr à une meilleure protection sociale. Nous parlons, en termes de transfert vers les collectivités décentralisées, quand nous aurons mis les exécutifs communaux, et sans l’aide internationale, de 500 milliards GNF.

A préciser qu’au côté du premier ministre et de la ministre de l’Action sociale, on notait aussi la présence des ministres de la Santé, Edouard Niankoye Lamah, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Lansana Komara et du secrétaire général aux Affaires religieuses. On notait également, au titre des partenaires, la présence des représentants respectifs de l’OMS, l’UNICEF et du PNUD.

ledjeli

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