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Éducation nationale et perspectives

S’il y a un problème qui perdure aujourd’hui en Guinée, c’est justement
celui de l’Education Nationale qui a connu en ces derniers temps une valse
de ministres. Le malaise de ce département est plus profond qu’on ne le croit.

Ce n’est pas le changement de chef de département qui peut apporter une
réelle solution à ce problème.
En effet depuis 2017 ce département est en perpétuel ébullition avec
des mouvements de grève pour dit-on l’amélioration des conditions de vie et
de travail des enseignants. On se rappelle encore la grève insensée lancée par Aboubacar Soumah pour réclamer une augmentation salariale de 8 millions.

Tous ceux qui aujourd’hui s’égosillent au nom d’un prétendu syndicat des enseignants ne sont que des agitateurs, des opportunistes en quête d’une occasion pour se faire les poches. Combien y a-t-il de syndicats aujourd’hui pour défendre les enseignants ? SLECG 1, SLECG 2, SNE cette diversité syndicale couvre une mésentente et un égocentrisme avéré.

L’enseignant guinéen n’est syndiqué que lorsqu’on parle de grève, il n’y
a ni carte d’adhésion ni cotisation syndicale. Ils se lancent par enthousiasme dans la grève et appartiennent à tous les syndicats à la fois. Pour les enseignants faire le syndicalisme c’est aller en grève et c’est ça le syndicat.

Le combat syndical ne doit pas être seulement lié au salaire, il y a d’autres domaines pour lesquels il peut être mené, notamment la formation des enfants. Si tout le monde parle du bas niveau des élèves, il faut avoir le courage de le dire, les enseignants n’ont pas de niveau. Il serait plus intéressant de mettre l’Etat dans l’obligation d’assurer cette formation bénéfique pour les enfants et même les enseignants aussi.

Ces grèves à répétition ne sont rien d’autre que la manifestation d’un
manque de formation syndicale, une insuffisance professionnelle et
pédagogique. La grève est un droit constitutionnel consacré mais il y a que la fonction d’éducateur obéit à certains principes qui méritent d’être respectés.

Les jeunes élèves ne sont aucunement responsables de la situation des
enseignants, ils constituent la relève de demain. Depuis 2017, le taux de réussite ne fait que chuter à cause des intempestives grèves que connait ce
département. Cela ne fait honneur à personne à moins que ces champions
de la grève qui semblent se délecter de cette situation.

Quand Dr. Bano a été nommé à la tête du département, on a cru que
les problèmes allaient finir à cause de sa compétence et de son intégrité, mais,
hélas ceux qui ont sévit contre Ibrahima Kourouma, Ibrahima Kalil Konaté K²,
Mory Sangaré, sont les mêmes qui en veulent à Bano. Même si le Pr. Alpha CONDE fait venir quelqu’un d’autre à ce département sans avoir y procédé à
une épuration systématique, le résultat restera toujours le même. A cause de
cette pandémie qui a secoué le monde entier, tout le monde se demandait
si les examens pouvaient se tenir.

Malheureusement cette date fixée on fait encore planer ce problème d’une éventuelle grève. On demande au
syndicat d’être plus responsable et aux enseignants d’être plus patriotiques.
Les enseignants ne sont pas les seuls travailleurs de la fonction publique
toujours partir en grève n’honore pas la corporation.

Ayez pitié des enfants, ayez pitié de ce pays qui a besoin d’avancer, la
paix et la quiétude sociale sont les seuls facteurs de réussite. Cette prime d’incitation ne résoudra pas cette précarité à laquelle s’assimile le collectif guinéen des enseignants.

La rédaction

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