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Guinée : angoisse et anxiété chez les enseignants

Depuis le passage des missions de recensement du fameux SLECG d’Aboubacar Soumah dans les différentes préfectures du pays, les enseignants se retrouvent confrontés à une nouvelle situation engendrée par ces missionnaires. Cette situation était prévisible à cause du choix des  agents recenseurs et de la manière dont la mission a été menée. Sans vouloir nier la compétence des jeunes, mais une telle mission pour un département aussi sensible que l’éducation, doit être composée  d’agents expérimentés et responsables.

Le choix a été fait par népotisme et des jeunes gens sans expérience recrutés pour seulement redistribuer la prime liée à cette mission, 400.000 GNF par jour durant 30 jours. Sans se référer aux autorités locales de l’éducation, ces agents se sont rendus dans les établissements scolaires pour commencer leur mission. Ils disent avoir été instruits et n’ont de compte à rendre qu’à leur hiérarchie basée à Conakry.

Il y a eu assez de recensement en Guinée mais, aucun n’a été mené comme celui du SLECG. Les missionnaires ont fait attendre les enseignants dans des conditions difficiles de 5h du matin jusqu’à 6h. La faim, l’inconfort du lieu de travail, la fatigue ont constellé ces longues journées d’attente durant ce recensement.

Le syndicat avait promis monts et merveilles aux enseignants qui ont cru aveuglément à ce leurre, en les poussant à ignorer farouchement la déontologie de leur métier. Aujourd’hui ils sont angoissés par le résultat accouché par ce fameux recensement.

  • Des milliers désignés comme non recensés alors qu’ils sont bel et bien passés devant la mission ;
  • Des centaines d’enseignants classés dans  les cas douteux ;
  • Le rejet des dossiers pour des documents qui n’existent pas dans l’administration tel que : (diplôme d’engagement) ou (carte d’identité à date expirée ou congé de maternité reconnu par le BIT).

Cette grève a été à la base de cet échec massif connu lors des examens nationaux de cette session 2019. Elle a entrainé une forte perturbation dans le processus enseignement/apprentissage, les cours ont été dispensés à la va vite. Les enseignants se souciaient de l’achèvement du programme et non de sa compréhension. Maintenant les vacances se passent pour eux dans une totale angoisse et anxiété. Ils sont obligés de venir aux renseignements pour se mettre à l’abri des mauvaises surprises.

Au lieu des huit millions, le syndicat a plutôt plongé les enseignants dans la merde. Le dessein machiavélique que couvait la grève à savoir la déstabilisation de l’Etat ayant échoué, on passe maintenant  par  cette stratégie pour inciter les enseignants à la révolte. Le recensement opéré  par le CNDD et celui de la biométrie n’ont pas connu un tel chavirement. Que dire de cette vaste opération de dévirement des salaires dans les banques prétextant la recherche de 11.000 fictifs qui ne seront jamais retrouvés. Le manque de confiance en l’Etat et en ses institutions conduit toujours à cet éternel recommencement des opérations de contrôle.

Il est alors temps de mettre fin et définitivement à certaines pratiques subversives qui empestent la vie dans la cité. Aujourd’hui les enseignants cherchent à se légitimer aux yeux d’un syndicat qui leur a promis le miracle.

Donc attention !

Par Famany Condé

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