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Pêche : la ministre Fatima Camara préside l’atelier de validation du PAGPM 2025

La ministre de la Pêche et de l’Économie maritime a présidé, ce mardi 24 décembre, l’ouverture des travaux de l’atelier de validation du Plan d’Aménagement et de Gestion des Pêcheries Maritimes (PAGPM) pour l’année 2025. La cérémonie s’est déroulée dans un complexe hôtelier de la place, en présence des cadres du ministère et de ses partenaires.

En effet, le Plan d’Aménagement et de Gestion des Pêcheries est un document stratégique pour le secteur de la pêche. Il constitue un cadre de planification harmonisée des actions et des mesures de gestion durable des pêcheries. Son objectif est d’assurer la biodiversité, de promouvoir le développement socio-économique et de garantir la conservation des écosystèmes marins.

Pour Madame Jeanne Damey, Directrice nationale de l’Aménagement des Pêcheries, les mesures d’aménagement et de gestion des pêcheries prises pour l’année 2025 ont été motivées par des facteurs socio-économiques et environnementaux pertinents.

« A ce titre, des améliorations ont été apportées concernant le nombre de navires à aligner, ainsi que la procédure de constitution des cautions à verser comme condition d’accès à la ressource. L’importance du Plan d’Aménagement et de Gestion des Pêcheries n’est plus à démontrer, car c’est un outil qui garantit une exploitation durable et responsable des ressources halieutiques », a-t-elle rappelé

Ibrahima Sory Diallo, représentant du président de la CONAPEG, a souligné l’importance particulière de ce document.

« Ce document est très important. C’est comme un Coran ou la Bible pour ceux qui sont dans le domaine de la pêche, car sans ce document, nous ne saurions pas comment agir en mer. Qu’est-ce qu’il faut faire ? Tout est répertorié dans ce document : le nombre de bateaux de pêche qui doivent opérer en 2025, les infractions, les redevances à payer… Bref, tout ce qui concerne la pêche », a-t-il dit.

Parlant de son application, il a ajouté : « Si le document est validé, nous serons obligés de l’appliquer, car nous sommes des partenaires. Le ministère de la Pêche et de l’Économie maritime a tout à fait le droit de veiller à son application, car cela va dans notre intérêt pour la sauvegarde de nos ressources. Après la validation, l’application sera automatique. Nous attendons que tout ce qui sera validé ce soir soit appliqué sur le terrain, et nous veillerons également à ce que cela se fasse, car cela concerne le développement de la pêche à l’avenir. »

Dans son discours d’ouverture des travaux, la ministre de la Pêche et de l’Économie maritime, Fatima Camara, a tenu à rappeler que ce plan met l’accent sur la gestion des ressources halieutiques, aujourd’hui confrontées à de nombreux défis.

« Il est à rappeler que la gestion traditionnelle des ressources halieutiques repose sur deux mécanismes fondamentaux : l’utilisation des résultats des campagnes d’évaluation, qu’elles soient directes ou indirectes, afin de déterminer l’état des ressources halieutiques, et les recommandations issues des concertations avec les professionnels du secteur et les autres directions techniques du ministère en charge de la pêche. Il constitue également un outil précieux pour la répression des infractions et la mise en œuvre effective des mesures visant une gestion durable et responsable de nos ressources halieutiques. »

Selon Fatima Camara, trois considérations ont toujours motivé l’élaboration du Plan d’Aménagement et de Gestion des Pêcheries, dont, entre autres :

La durabilité de l’exploitation des ressources : Se référant aux dispositions du code de conduite pour une pêche responsable de la FAO et aux objectifs du Développement durable (ODD), le Plan d’aménagement et de gestion des pêcheries maritimes de 2025 développe les principes-clés de la pêche durable, tels que la limitation des volumes de captures, la prohibition de la pêche de certaines espèces afin de protéger les plus menacées, l’interdiction des engins de pêche non réglementés, l’interdiction de certaines zones géographiques maritimes à la pêche ou au chalutage, la traçabilité des captures effectuées, etc.

L’aspect économique et social : La pêche doit jouer un rôle important dans l’économie nationale et la promotion des communautés qui en dépendent. À cet effet, le plan d’aménagement de 2025 développe divers mécanismes de valorisation des pêcheries nationales, pour en tirer les meilleurs gains dans les domaines de la création d’emplois, de la sécurité alimentaire, de la création de richesses et de la lutte contre la pauvreté.

La gouvernance : L’exploitation des ressources halieutiques est soumise aux principes de bonne gouvernance, tels que définis par le Code de la Pêche maritime et ses textes d’application, le Plan national de développement économique et social (PNDES), le Plan stratégique halieutique, ainsi que par les recommandations des États généraux de la pêche et de l’aquaculture organisés par le Gouvernement en 2013.

Elle a conclu : « Ces principes guideront nos actions pour assurer une gestion durable et responsable des ressources halieutiques. »

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