Le parlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a délocalisé à Conakry la réunion de la commission mixte santé/éducation, science et culture/télécommunications et technologie de l’information/industrie et Secteur privé. C’est le président du Conseil national de la Transition qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux ce mardi 3 septembre 2024, en présence du Premier ministre, des membres du gouvernement et le directeur général de l’OOAS.
‘’Promouvoir les services de l’éducation pour la santé dans l’espace ouest africain : rôle du parlement de la CEDEAO’’. Tel est le thème qui fera l’objet de discussions des acteurs du 3 au 7 septembre 2024 à Conakry.
Au cours de ces réunions, les parlementaires débattent des questions Relatives à la vie de la Communauté et de tous autres sujets relatifs à la situation politique, économique et sociale touchant aussi bien la région ouest-africaine que le monde. « L’objectif général de la réunion est de sensibiliser les députés sur les services et l’éducation pour la santé en vue de leur permettre de contribuer de manière significative à la promotion des politiques de Santé dans les Etats membres de la CEDEAO », a soutenu Hon. Orlando Dia Pereira, co-président de la commission mixte.
Au cours de ces travaux, les échanges permettront de :
Connaître les détails spécifiques des différentes interventions de la Commission CEDEAO dans la région ;
Avoir des informations sur les politiques de santé appliquées dans les diverses interventions visant à assurer une meilleure qualité de santé ;
Avoir l’opportunité de tirer des enseignements des interventions et des programmes fructueux des États membres en vue d’une mise en œuvre plus poussée dans leur propre pays ;
« La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), joue un rôle crucial dans la coordination des politiques de santé au sein ses États membres. Ces derniers, font continuellement face à des défis de ressources limitées, d’infrastructures de santé insuffisantes, de disparités sanitaires, de gestion des épidémies, de coordination entre pays et de formation des professionnels de santé. C’est par rapport à ces défis qui nécessitent une attention continue et des efforts concertés de la part des gouvernements, des organisations non gouvernementales et des partenaires internationaux, que cette commission mixte s’évertuera à réfléchir et à formuler des recommandations pertinentes, visant à renforcer les systèmes de santé locaux, à améliorer l’accès aux soins et à promouvoir la santé », a indiqué Hadja Mémounatou Ibrahima, Présidente du parlement de la CEDEAO.
En Guinée, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans est passé de 123 à 111 pour 1 000 naissances vivantes de 2012 à 2018 (EDS) et le taux de mortalité néo-natale est resté quasi stationnaire passant de 33 à 32 pour 1000. La malnutrition reste la principale cause sous-jacente de la mortalité infanto-juvénile en Guinée. La prévalence de la malnutrition chronique est estimée à 30 % et la malnutrition aiguë globale à 9 % (EDS 2018). C’est pourquoi, représentant le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Jean Paul Cedy a souligné que ces chiffres démontrent clairement la nécessité d’améliorer les services de santé notamment en matière de soins prénataux et de vaccination. « Le taux de mortalité maternel en Guinée est l’un des plus élevé au monde avec 550 décès pour 100 000 naissances. Ce chiffre illustre brillamment le défis auquel nos femmes sont confrontées pour accéder à des soins obstétricaux de qualité et surtout sur l’urgence d’améliorer les services de santé pour réduire ces décès évitables », a soutenu le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation.
En présidant l’ouverture des travaux de cette réunion, le Président du Conseil national de la Transition a estimé qu’au-delà des spécificités de leur abord sur le plan thématique, « les travaux de cette Commission mixte délocalisée de la CEDEAO devraient être aussi l’occasion, en aparté, débattre des considérations sur les tenants et aboutissants de la préservation de notre communauté de destin sur le plan institutionnel. L’impermanence du monde est la réalité de tous les temps. Aussi est-il indiqué de ne rien prendre pour acquis et d’œuvrer sans relâche en direction de cette préservation ».
A noter que cette rencontre de Conakry intervient à un moment où le continent fait face à la variole du singe dont la Guinée vient d’enregistrer un premier cas.
La rencontre sera également mise à profit pour visiter certaines infrastructures de santé et d’éducation du pays.
Avec ledjely.com
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