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Attaque à la maison centrale : Charles Wright verse sa colère sur les gardes pénitentiaires 

Depuis quelques jours une ancienne vidéo de Claude Pivi fait le tour des réseaux sociaux. Dans cette vidéo, on voit le concerné actuellement en cavale avec plusieurs téléphones et se dit très heureux d’être à la maison centrale qu’il est dans un internat et son séjour signifie un stage pour lui.

Alphonse Charles Wright, le ministre de la Justice, de retour à Conakry, se rend directement à la Maison centrale. Là, devant les caméras, il soumet le régisseur adjoint à une scène particulièrement humiliante.

 

En tout cas, dans une vidéo publiée sur la page Facebook du département, on voit Alphonse Charles Wright crier sur ces agents pour dénoncer leur responsabilité dans cette évasion qui a permis à Claude Pivi (un des accusés dans le dossier du massacre du 28 septembre 2009) de s’évaporer dans la nature.

 

« Qu’est-ce que je vous ai dit à propos des téléphones ? », interroge le ministre de la justice avec un ton martial.

 

Et, un garde pénitentiaire de répondre à voix basse : « vous nous avez dit de ne pas accepter les téléphones, de fouiller ».

 

Dans une grande inconvenance, Charles Wright reprend la parole et dénonce l’ingratitude des gardes pénitentiaires. Il leur a aussi annoncé la fin du « pacte de confiance » qui les liait jusque-là.

 

« C’est vous qui fouillez… Si on réussit à faire entrer des téléphones portables ici, alors c’est quoi votre raison d’être ? Vous voulez que moi je quitte mon bureau là-bas pour venir m’arrêter ici ? Pivi couché avec cinq téléphones portables. Avec un téléphone portable, je peux commanditer tout ce que je veux dans ce pays. Si on met quelqu’un en prison, c’est pour ne pas qu’il soit en contact avec ses coauteurs. Et, s’il peut être avec le téléphone, c’est quoi sa raison d’être en prison ? Cinq téléphones portables devant lui (Claude Pivi). Où es-tu, toi régisseur adjoint ?

 

Charles Wright en impute la faute au régisseur adjoint et à travers lui, à tous les gardes pénitentiaires. Outre le fait de les responsabiliser, il accable ces derniers, en insinuant qu’ils se sont rendus coupables d’ingratitude à l’égard du colonel Mamadi Doumbouya qu’ils viennent ainsi de trahir, alors qu’ils auraient tout obtenu du président de la Transition.

 

« Les grades, combien d’années vous êtes dans ça ? Qui est venu vous donner ça ? Dans la vie, il faut savoir faire des récompenses et des sacrifices. Mais vous, en contrepartie, vous avez donné quoi ? Des téléphones portables passent ici comme si nous étions au marché. J’ai tout fait pour vous ici, mais quand je ne suis pas au pays, on pagaille. C’est normal ça ? Vous avez fait ce que vous avez voulu faire… on est là, la mort c’est une seule fois, mais vos éléments d’agissement me prouvent à suffisance que je ne peux plus avoir confiance en vous. C’est terminé, c’est fini. Le pacte de confiance là, c’est terminé entre nous »

N’famoussa Y

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