Le coup d’Etat du 5 septembre 2021 a été une chose imprévue et inattendue pour les guinéens notamment les militants et sympathisants du RPG arc en ciel. Le colonel Mamadi Doumbouya a cru avoir mis fin aux partis politiques surtout le RPG et l’UFDG non content de pousser Cellou Dalein et Sidya à l’exil, le CNRD a procédé à une véritable chasse aux sorcières dans les jours qui ont suivi le 5 septembre 2021. Tout allait bien au RPG jusqu’au 31 mars 2022 date à laquelle s’est tenue la Convention Nationale Extraordinaire du parti. Angoissé par la dimension nationale du RPG et l’engagement de ses militants, la junte a décidé de mettre en prison tous ceux qui pouvaient être un obstacle à leur programme.
Les ténors du paysage politique que sont Dr. Kassory Fofana, Honorable Amadou Damaro, Dr. Mohamed Diané, Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré ont fait l’objet d’une persécution qui a conduit certains à l’exil et d’autres à la prison. C’est dans cette injustice que le peuple de Guinée vit après avoir été dépouillé de tous ses droits. Le peuple n’a plus le droit de manifester et quand il manifeste on tue les manifestants. Aujourd’hui on parle de 30 morts depuis l’arrivée du CNRD qui avait pourtant promis qu’aucun guinéen n’allait désormais mourir pour ses opinions.
Donc l’ennemi commun du peuple de Guinée est bien le CNRD qui refuse de tenir ses promesses et qui confisque délibérément les libertés individuelles et collectives. C’est pourquoi le RPG arc en ciel qui est un parti national ne doit pas se tromper de fusil d’épaule. Les criquets condamnés à être grillés ensemble n’ont pas intérêt à se donner des coups de pattes. Il y a des problèmes et des difficultés dans tous les partis politiques, mais cela ne doit pas pousser à une implosion. La nature humaine étant ce qu’elle est, il est très difficile de déterminer les ambitions des uns et des autres. Ce qui est évident c’est la nature fluctuante de certains individus qui manquent de conviction politique, ils cèdent facilement au plus offrant.
La sérénité, la sincérité et la franchise doivent caractériser tous les actes susceptibles d’être posés au nom du parti. Le combat qui doit être mené aujourd’hui est celui de la cohésion et de la remobilisation des militants pour les futures joutes électorales. Même dans la bouche il arrive que les dents et la langue se touchent mais cela ne nuit pas à leur cohabitation. Depuis 2019 il était question du renouvèlement des structures du parti pour lui impulser une nouvelle dynamique. Nombreux sont aujourd’hui les secrétaires généraux qui sont frappés par l’âge et la maladie. Jadis ils ont donné au parti l’entière satisfaction, la pérennité du parti dépend maintenant du renouvèlement des organes du parti qui s’impose comme une nécessité.
Les militants sont disposés à reprendre les activités pour le faire, il faut absolument une assurance et un guide. Il revient alors au BPN de mettre tout en œuvre pour rassurer les milliers de militants et sympathisants qui ont une volonté inébranlable et une conviction imperturbable. L’orage qui s’est préparé va certainement passer et laisser briller encore le soleil du RPG pour toujours. Le RPG est un grand parti composé de militants intègres et de responsables aguerris, qui savent prendre la mesure des choses en toute circonstance. Comme le roseau, le RPG plie mais ne rompt pas, la tempête va passer et le parti retrouvera sa sérénité habituelle. Le seul combat à mener aujourd’hui est celui de la remobilisation des cadres et des militants du grand parti, le RPG, qui contrairement au PDG et au PUP demeure toujours puissant et effrayant.
RPG aujourd’hui RPG pour toujours !
Par Famany Condé
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