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Fête du 08 mars : des femmes de métiers partagent leur quotidien à Labé

À l’occasion de la fête internationale consacrée à la lutte pour les droits des femmes qui est célébrée tous les 08 mars à travers le monde entier,  nos confrères de guineenews ont donner la parole à Labé à des femmes de courage, des femmes battantes qui continuent à se distinguer dans des métiers d’habitude exclusivement réservés aux hommes.

Chaudronnière de profession depuis quatre ans, Mariatou Kanté explique comment elle s’est retrouvée dans ce métier : « en effet la chance que j’ai eue c’est d’avoir une mère qui me comprend et qui m’accepte. Quand j’étais élève à bas âge, il y avait un atelier de chaudronnerie à côté de chez nous ; donc chaque fois je venais voir le travail qui se faisait là-bas. C’est ainsi quand j’ai redoublé en 8e année, j’ai demandé à ma mère de me laisser suivre des cours de chaudronnerie qu’elle a acceptés et j’ai

aussitôt embrassé le métier. Aujourd’hui rares sont les choses que je ne connais pas dans ce métier ».

Mariama Dalanda Barry, élève en électricité au CFP (Centre de formation professionnelle) de Labé, mélange à la fois théorie et pratique : « on part dans des chantiers pour faire le gainage et d’autres installations du genre. En plus on est souvent sollicité dans les bricoles comme la réparation. C’est un métier qui

me tient à cœur et je me lance à cœur ouvert. C’est vrai qu’il n’est pas facile de trouver des filles/femmes dans le secteur mais cela ne me décourage point », soutient-elle.

Également électricienne de profession, Hassanatou Diallo prête ses services à son voisinage: « il y a des parents et des amis qui m’appellent souvent pour réparer des lampes ou des récepteurs défectueux ; donc je fais du bricolage pour l’instant et ça me rapporte un petit gain. Ainsi, je couvre  personnellement

mes petits besoins sans pour autant tendre la main à mes parents.»

De son côté, Madame Fatoumata Sall reste très passionnée par la mécanique auto: « dès l’enfance j’ai eu du goût pour la mécanique. Il y avait un garage à Safatou chez maître Malal Diallo, c’est là-bas que j’ai fait mes débuts. Tout d’abord la théorie ensuite la pratique, j’ai fait là-bas plus de dix (10) ans d’apprentissage. Aujourd’hui, rares sont les détails qui m’échappent dans le secteur de la mécanique. Donc ça va avec une large

clientèle ».

La rareté de la couche féminine dans la plomberie a motivé Houleymatou Bah à prendre cette direction : « j’aime bien ce métier parce que c’est un secteur dans lequel tu ne trouves pas beaucoup de femme alors que c’est un métier noble; voilà pourquoi je me consacre à sa pratique et j’aime bien me retrouver sur le terrain à la découverte de nouvelles stratégies », explique-t-elle.

Nombreuses sont les filles et femmes qui se retrouvent dans la maçonnerie à l’image de Mariam Conté qui partage ses motivations : « ce sont les exploits de ma copine qui a commencé la maçonnerie bien avant moi qui m’ont motivée et finalement j’ai pris courage et goût pour faire le même métier. Des fois, je pars sur le terrain pour non seulement apprendre des notions mais parfois pour les appliquer ».

Trouvée en pleine activité dans un four à pain, Bintou Diakaby soutient avoir hérité de ce métier:  » je suis née et j’ai grandi dans ce four. Donc, c’est dans mon sang. A chaque fois que les hommes sont empêchés ou en déplacement, je prends la relève automatiquement et sans la moindre fausse note. Donc, ça me plait et je n’ai jamais eu honte de faire ce métier« , a-t-elle brièvement laissé entendre au micro de Guineenews.

Malgré une batterie de difficultés dont elle est confrontée, ces femmes de courage continuent à serrer leur pagne pour se faire des places dans l’univers féroce des hommes. Voilà pourquoi, elles ont tenu à lancer ce message à l’endroit de la junte féminine : « je dirais aux femmes d’éviter de choisir en disant que tel ou tel autre métier est exclusivement réservé aux hommes. Si un métier te plaît, il faut te lancer parce que la mécanique n’est pas un métier très compliqué. Si tu travailles, tu vas facilement percer », a conclu Madame Fatoumata Sall.

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