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Déguerpissements à Conakry : la Coalition Guinéenne pour la CPI interpelle…

La Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale  (CGCPI) était face à la presse ce jeudi 28 mars pour  évoquer la situation des déguerpies de Kaporo-rails et de Kipé 2 en s’appuyant sur les dimensions des droit de l’homme.

Pour commencer La Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale rappelle qu’il y a de cela 21 ans, l’Etat guinéen procédait à une opération de déguerpissement des populations habitants le plateau de Koloma, ce ,à des fins de récupération d’une domaine de 267,5 hectares qu’il a déclaré réserve foncière de l’Etat suivant le décret N° 182 PRG,SGG 89  du 16 octobres 1989. Ce décret modifié et complété par celui de N211 PRG SGG 89 du 23 novembre 1989 portant création de réserves foncières au profil de l’Etat et autorisant l’ouverture de routes à Conakry.

Pour la CGCPI, l’Etat devrait  utiliser des procédures légales pour déguerpir les citoyens de Kaporo-rails et de Kipé 2 « Si l’Etat doit récupérer des domaines occupés par ses citoyens, il est de son devoir d’utiliser des procédures légales et humaines tout en intégrant la dimension droits humains dans la manière d’opérer. Or notre organisation constate que les agents de l’Etat ont effectué cette opération de déguerpissement dans la violence et le mépris a l’égard de ses propres citoyens, alors que toutes action  politique doit être enclenchée pour améliorer le cadre de vie des populations et non le dégrader »

Lors de cette conférence de presse, la CGCPI a interpelle l’Etat face aux excès du pouvoir public « La Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale, soucieuse de la protection des droits des populations face à tous les excès des pouvoirs publics, interpelle le gouvernement guinéen sur ses obligations internationales en matière de promotion des droits humains notamment le droit au logement, à la santé, à l’emploi et à l’éducation, droits reconnus par notre Constitution du 07 mai 2010 en ses articles 5 à 26. La Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale International souhaite que l’affaire Kaporo rails et de Kipé 2 inspire le gouvernement dans les prochaines étapes de récupérations de ses autres réserves foncières pour éviter une démultiplication de la frustration ».a-t-elle notifié.

La CGCPI s’engage à traduire en justice tout fonctionnaire impliqué dans cette affaire  « la CGCPI s’engage à agir pour traduire en justice tous les fonctionnaires qui seraient impliqués dans les activités de corruption liées aux attributions et cessions des parcelles dans la zone de Kaporo-rails t de Kipé 2, car les crimes économiques sont imprescriptibles, comme le prévoit le préambule de notre Constitution du 07 mai 2010 ».

A rappeler que la situation provisoire se présente des manières suivantes : 924 concessions détruites, 12,324 personnes concernées dont 1224 élèves ,13 écoles ,14 lieux de cultes.

Aye Condé

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