Actualité

Conakry : les jeunes de Bambéto dénoncent les violences exacerbés sur l’axe Le Prince

Après la mort de la 98ème victime des manifestations politiques de l’opposition républicaine, la Plate-forme des Jeunes leaders de l’axe pour la Démocratie et le Développement (PJDD), a tenu une conférence de presse ce mercredi à Conakry, pour tirer la sonnette d’alarme.

En effet, le décès de cet autre guinéen, Mamadou Cellou Diallo, tué par ‘’balle’’ lors de la dernière manifestation dite pacifique de l’opposition est un mort de trop, qui fait couler beaucoup d’encre et de salive. Surtout que cette atrocité inhumaine  reste souvent impunie par les autorités compétentes.

Apparemment, très indigné par cette situation, le président de cette plateforme, Ibrahima Aminata Diallo, reste très préoccupé par les crises sociopolitiques répétitives qui secouent la Guinée et estime que ces conséquences risquent de plonger le pays dans le chaos. C’est à cet effet qu’il a d’ailleurs rappelé les causes de ces crises dont la falsification des résultats des élections communales et l’installation par la force des maires ou encore la grève des enseignants.

« Tant de violence et de mépris nous écœure et nous préoccupe, car cette culture de la violence affecte tous les petits. Nous avons observé des enfants d’une dizaine d’années dans les rues qui rackettent les passants et caillassent des véhicules », dit-il.

Poursuivant sur cette lancée, c’est dans ce même ordre d’idée, qu’il a évoqué le comportement de certaines personnes lors des marches. « A plusieurs reprises nous avons remarqué la présence de contre manifestants qui agressent les manifestants mais aussi celle des criminels de tout bord qui profitent des manifestations pour sévir aux dépens des passants. On se demande à quel type de maintien d’ordre public pratiquent les forces de sécurité ? », déplore, M. Diallo.

Après avoir déploré le comportement des forces de sécurité d’un endroit à un autre, en utilisant des méthodes différentes, c’est ainsi qu’il a fustigé le rôle de l’Etat. Pour lui, lors des manifestations, le gouvernement  au lieu de négocier et de dialoguer, cherche à s’imposer par un recours abusif à la force. « Un citoyen qui manifeste n’est pas un gibier, au 21ème siècle, même les animaux ont des droits », a-t-il conclu.

Bah Ibrahima

Leave a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*