La création du RPG Arc en ciel a occasionné un vaste mouvement d’alliances politiques entre le premier et le second tour des présidentielles de 2010. Le jeu politique est un jeu basé sur des calculs d’intérêt et d’hégémonie. C’est à la faveur de ce vaste mouvement que Jean Marc Telliano a fait allégeance au RPG en retour, il sera nommé ministre de l’agriculture dans le premier gouvernement du Pr. Alpha CONDE. Pendant de longs mois il dirigera ce département sans pour autant pouvoir y apporter le moindre changement. L’obligation de résultats est un impératif pour tout département. Par manque donc de résultats, Jean Marc Telliano sera éjecté du gouvernement.
Mécontent de ce sevrage brutal qui mettait un terme aux avantages et à l’honneur, il manifestera son désarroi dans sa mutation vers l’opposition. Oui c’est cela la force des politiciens guinéens qui se servent au lieu de servir la patrie. Une telle attitude est foison dans le paysage politique du pays. Sa nouvelle obédience politique exigeait de lui des preuves de son choix et de sa conviction. Pour cela il fallait s’acharner contre le pouvoir en place son ancien allié et même attaquer le Président de la république. Donc la pérégrination politique du leader du RDIG s’est achevée par son retour à la case de départ.
Deux raisons peuvent expliquer cette transhumance politique :
Le manque de constance et de conviction des idéaux politiques de son combat. Quand on crée un parti politique pour se faire une place au soleil, on ne se gène pas de pratiquer « l’intérêtropisme positif », pardonner ce néologisme. C’est comme les plantes pour leur fonction chlorophyllienne, elles sont obligées de faire le phototropisme positif. Autrement dit, ces politiques sont attirés par l’intérêt et non par la conviction de leur ligne idéologique.
Revenir à la case de départ signifie que l’on n’a pas trouvé meilleur. C’est la preuve évidente que le programme du Pr. Alpha CONDE est le meilleur. Quand les hommes politiques s’agitent et s’égosillent dans les médias pour dire toutes sortes mensonges et de discrédits, ils finissent par rejoindre et servir le parti qu’ils ont longtemps dénigré.
Jean Marc Telliano a fait une prise de conscience et poser un acte responsable. Certes il essuiera assez de critiques de la part des observateurs de la vie politique nationale mais, pour avoir découvert la vérité et comprit la réalité, on peut lui accorder crédit une seconde fois. L’erreur est humaine, une faute avouée est à moitié pardonnée. Et Marc Telliano n’est pas le seul à avoir découvert la vérité.
La politique n’est pas un jeu de prosélyte, mais celui des professionnels !
La Rédaction
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