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Conakry : présentation d’un ouvrage contre l’immigration clandestine

En prélude à la journée internationale des Migrants, prévue le 18 décembre prochain, l’Organisation Internationale des Migrations (OIM) en partenariat avec l’Ambassade d’Allemagne en Guinée, a présenté ce jeudi 14 décembre 2017 à Conakry, un manuel de bande dessinée intitulé : « Du rêve au Cauchemar- Immigration clandestine ».

Cet ouvrage de 27 pages dont l’auteur explique le parcours des jeunes migrants qui ont échappé la mort, est l’œuvre de Youssouf Ben Barry alias Oscar, journaliste satirique.

En effet, pour la cheffe de mission de l’OIM Guinée Fatou Diallo N’diaye,  l’objectif de cette initiative est de sensibiliser les jeunes sur les risques liés à l’immigration clandestine. C’est ainsi qu’elle affirmera ceci : « l’immigration clandestine tue à petit feu. Il faut qu’on le tue nous-même. Ce sont les jeunes qui peuvent nous aider à éradiquer ce fléau, nous favorisons la sensibilisation, la communication à travers cette initiative ».

Pour sa part, l’Ambassadeur d’Allemagne en Guinée, Mathias Veltin, la lutte contre l’immigration clandestine des jeunes est une préoccupation majeure de la mission diplomatique allemande en Guinée. Pour lui, les jeunes doivent prendre conscience qu’ils peuvent réussir dans leur pays. C’est ainsi qu’il a demandé aux acteurs impliqués de financer la formation des jeunes et surtout de les accompagner dans les différents projets.

En outre, M. Veltin reste persuadé que cette bande dessinée contribuera davantage à la sensibilisation de la couche juvénile sur la nécessité de créer les conditions de vie sur place pour la jeunesse guinéenne.

Selon les concepteurs de ce manuel, l’objectif est de convaincre les jeunes que l’Europe n’est pas l’eldorado dont ils rêvent. C’est dans cet esprit que M. Oscar conseille les jeunes à suivre une bonne formation pour trouver un emploi descend afin d’être autonomes.

Ces migrants qui sont rentrés dans le pays par le biais de l’OIM ont pu développer des activités de créations de revenus et suivre des formations. A cet effet,  après un calvaire en Libye où elle a perdu sa copine et son enfant, Aline Mahomou témoigne ceci : «  Je dis aux jeunes que la Guinée est mieux que l’Europe mais il faut sortir du pays pour s’en rendre compte. Quand je me suis retrouvée en Guinée, je me suis sentie à l’aise, j’étais libre et grâce à l’OIM, j’ai repris les cours et aujourd’hui, je fais la 2ème année à l’école des sages-femmes à Cobayah ».

Signalons que la sortie de cet ouvrage est en sa deuxième édition.

Ibrahima Soya Bah Pour Vision2000Communication

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