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Conakry: le niveau de dégradation des routes devient inquiétant!

La dégradation des routes a atteint un niveau inquiétant dans la capitale guinéenne Conakry.  Actuellement, il est très difficile de faire la différence entre les routes secondaires les grandes artères. Le niveau de dégradation du réseau routier national semble atteindre un record historique pour les populations. Elle serait même à la base des certains embouteillages.

Au rythme des saisons, d’année en année, boue et poussière sont le quotidien des pauvres populations qui sont aujourd’hui partagées entre colère et résignation. Devant cette « honteuse » situation, le gouvernement continue de ressasser les mêmes promesses, qui aux yeux de plusieurs citoyens ne sont que des effets d’annonce. Des jours, des semaines, des mois voire des années passent, mais la triste réalité perdure au grand dam des usagers.

« On a l’impression qu’on n’est pas gouverné en Guinée. L’Etat n’a même pas honte de voire les routes à cet état, on dirait qu’ils ne voyagent pas pour voir chez les autres. Malgré toutes les richesses qu’on a, nous souffrons du problème de route », a martelé un usager, dans la commune de Kaloum.

Sur le Niger et la corniche sud de la capitale Conakry, deux voies qui rallient le grand marché Madina et au centre-ville de Kaloum, certaines chaussées sont plus que l’ombre d’elles-mêmes. Le goudron est entièrement défoncé, donnant l’impression à un véritable cratère, sans compter les nids de poules qui sont légion.

« Toutes nos voitures se gâtent sur ces routes. Actuellement si tu es un chauffeur qui fait le transport. Tu a peu de chance pour que ta voiture fasse 6   mois. Toutes les routes sont complètement gâtées. L’Etat doit avoir pitié de nous et nous aider à arranger les routes de Conakry. Parce que c’est ici la Capitale, tout doit commencer ici d’abord. A commencer par les quartiers jusqu’aux grandes voiries. Ils doivent faire ça parce qu’on paye les vignettes chaque année en plus, on paye des petites sommes d’argent dans certains carrefours », a indiqué Souleymane Keita, un chauffeur de Taxi, interrogé à la corniche sud.

Quant à l’une des voix de Comandaya à Hamdalaye, entre Dixinn-Ratoma, la plupart des chausseurs sont obligés de dévier vers le carrefour concasseur pour une forte dégradation trouvant sur ce tronçon.

La route de Taouya jusqu’à Sonfonia, le constat est le même. Certains lieux de la route sont terribles. Les usagers ne cessent de se plaindre. Une femme rencontrée au carrefour Lambayi, nous fait entendre que « pour emprunter cet axe, il faut auparavant s’assurer qu’on a de bons amortisseurs au risque d’en sortir avec de douleurs de hanches. Certaines parties de ce tronçon sont très mauvaises à circuler. Ça c’est honteux pour nous », a ironisé Mme Diallo Habibatou, qui se trouvait dans une 4+4.

« Actuellement nous sommes tous inquiets, il faut se dire la vérité. Non seulement, on n’a pas assez de routes. Le peu qu’on a est dégradées. Moi je dirai que ça c’est la faute de l’Etat qui ne prend pas ses responsabilités, on dirait que c’est de la négligence. Mais aussi les citoyens ont leur part dedans, parce qu’aujourd’hui, dès qu’il y a une petite manifestation, des gens sortent pour bruler des pneus dans la rue. Ça ce n’est pas bien. Ça gâte le goudron. On doit comprendre que déjà on en a pas assez, donc le peu qu’on a conservons bien ça en attendant, comme ça, ça nous servira tous », a expliqué Mouctar Baldé, un usager rencontré à Kipé.

Actuellement certaines routes sont en rénovation, c’est le cas de la corniche nord de Dixinn, du rond point Matoto etc.

Ibra Barry pour ScoopGuinée

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