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Banque Centrale de Guinée : un scandale économique en préparation

D’une activité support des opérations bancaires et financières classiques, la monétique est devenue un secteur à part entière! Dans la perspective d’une émergence des pays des pays de la sous-région, la monétique doit être organisée et développée rapidement.

Le secteur dispose d’un fort potentiel, comme en atteste la présence croissante des banques primaires africaines et autres.

La Sierra Léone vient de se doter d’une solution alors que le projet Guinéen a démarré en 2011. Cinq ans après, la Guinée tourne en rond pour la mise en place d’une infrastructure monétique nationale.

Au moment où l’on s’attend à ce que le taux de bancarisation passe au-dessus de la barre des 10% dans la perspective d’une émergence économique, un facteur déterminant doit jouer en faveur du développement de l’inclusion financière au Guinée : la monétique en l’occurrence!

Elle n’est plus à présenter certes, mais sa définition et son champ d’application ont évolué depuis2011, date de  naissance du projet monétique guinéen, par l’acceptation des cartes étrangères de paiement, essentiellement françaises, Américaines et chinoises.

En effet, elle couvre aussi bien les traitements électroniques, informatiques et télématiques nécessaires à la gestion des cartes bancaires mais, désormais, toutes les transactions associées. Y compris celles qui impliquent une partie non bancarisée, comme pour le cas du transfert d’argent via le mobile, qu’on retire chez un prestataire, ou le chargement de cartes bancaires non adossées à un compte.

Et autant dire l’économie guinéenne a besoin de cette activité pour rattraper son retard sur les autres pays de la CEDEAO dans la perspective de mise en place d’un projet régional. Deux dates importantes sont à retenir : d’abord 2011, année de la création juridique de la Société Monétique de Guinée  (SMG), dans laquelle la BCRG était actionnaire à hauteur de 5%.

Apres quatre ans d’activités, la SMG mourra par manque de ressources humaines qualifiées pour sa gestion et par manque de ressources financières et techniques.

Pourtant, les guinéens sont dans le besoin de développer ce projet les permettant de faire des achats en ligne comme cela est possible dans les autres pays. Surtout quand on sait que l’internet  est aujourd’hui un outil planétaire avec lequel toute les nations et citoyens du monde s’en servent à la guise.

En 2016, la BCRG prendra le taureau par les cornes en créant la GUIMO, une nouvelle entreprise dans laquelle elle est actionnaire avec les banques et l’ancienne SMG.

Le scandale cours de préparer consiste à faire prendre les actifs et surtout le lourd passif de la SMG par la nouvelle GUIMO qui appartient à la Guinée à hauteur de 60%.

Incapable de payer sa participation dans la nouvelle société GUIMO, la SMG veut refiler une dette de 300.000 dollars à une entêtée semi publique à travers un logiciel acquis sans appel d’offre et sans cahier de recette avant même le lancement des activités opérationnelles de cette dernière. Créant par-là les bases un échec  économique, technique, et politique du projet, puisque la monétique est une sorte de relation à partenaires multiples : l’émetteur, le porteur, l’accepteur, le constructeur, le prestataire, le site marchand … Bref, elle a créé un écosystème propre à elle qui touche à tous les aspects pratiques de la vie des citoyens d’un pays.

ScoopGuinée

 

 

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