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Effigie de Sékou Touré au pont 8 novembre : les victimes s’indignent et demandent son retrait

L’Association des Victimes du Camp Boiro (ACVB) a animé ce mercredi 26 décembre, une conférence de presse à la maison de la commune des journalistes de Coléah. Au cours des échanges avec les hommes de médias, elle a fustigé la présence de l’Effigie de Sékou Touré au pont 8 novembre.
Selon elle ce pont est le symbole des martyrs de la première République et y mettre l’effigie de Sékou Touré serait une insulte à la mémoire de toutes les victimes de ce régime, à l’histoire de la Guinée et une incitation à la haine entre les guinéens. Alors elle demande le retrait de cette effigie dans un plus court délai, et exige à ce que les stèles soient installées partout où les crimes ont été commis en Guinée.
Raison pour laquelle, Dr Fodé Maréga, fils d’une des ‘‘victimes du régime dira dans son intervention que « Ce pont est non seulement le symbole des martyrs de la première République, mais il a aussi été le théâtre de tueries de dizaines de jeunes guinéens venus manifester pacifiquement en 2006. L’Etat s’était alors engagé à y apposer une stèle en mémoire à tous ces nombreux martyrs. Ce pont ne saurait être souillé par l’effigie de celui qui a ordonné les exécutions de toutes sortes durant les 26 ans de règne de la première République.»
Très choqué, il ajoute « Il est donc inadmissible qu’une autorité guinéenne, quelle qu’en soit, dotée d’un minimum de sens de la responsabilité vis-à-vis de l’histoire de ce pays puisse prendre la décision d’autoriser un tel acte ignoble. Au nom de la mémoire de milliers de Guinéens exécutés sauvagement sous la première République, nous exigeons que ce symbole soit protégé par l’Etat. »


Mohamed Y et Aye Condé

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