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Opinion : le peuple de Guinée souffre depuis 58 ans. A qui la faute ?

En 58 ans, ce sont trois Présidents de la République qui se sont succédés à la tête de la Guinée. Ce furent Ahmed Sékou Touré (25 ans), le Général Lansana Conté (24 ans) et Alpha Condé (déjà 6ans) sans compter la période de transition qu’a connu Moussa Dadis Camara et Sékouba Konaté. Avec ces hommes-là, la Guinée n’est presque toujours pas sortie de l’ornière. A qui la faute ? Notre Rédaction a pris le courage dans ses mains pour essayer d’en donner quelques raisons qu’il essaie de décrire ici.

La précarité dans laquelle se trouve notre peuple aujourd’hui se passe de tout commentaire ! Le guinéen moyen ne sait plus à quel saint se vouer tant la souffrance et la pauvreté le tenaillent. Si vraiment, c’est ça Guinée is back, nous préférons rester à notre ancien état disent-ils en longueur de journée. La cherté de vie est devenue si excessive que difficilement les trois repas sont assurés dans les familles. D’ailleurs, il y a des familles qui ne peuvent pas manger deux jours de suite. Les choses sont devenues extrêmement difficiles et tous les jours on nous fait espérer. On se demande réellement si nous avons un Etat et s’il existe, entend-il, les gémissements du peuple ?

Tout est devenu cher dans le pays, les denrées de première nécessité, le transport, les frais d’études tout est devenu insupportable. Cela s’ajoute à l’état critique des axes routiers. Le kilo de sucre se vend à 10.000fg, l’huile et le riz ont augmenté de prix sur le marché, on se demande à quoi sert notre fameux ministère du commerce.

De jour en jour, on nous gargarise de promesses. Avant on disait PPTE, après, on dit Ebola, maintenant on parle de revue finale de FMI. Que nos dirigeants aient le courage de dire la vérité au peuple.

L’autre disait que l’on peut tromper une partie du peuple tout le temps, tout le peuple une partie du temps mais jamais tout le peuple tout le temps.

Quand les uns ont du mal à trouver la pitance quotidienne, les autres croupissent sous le poids de l’aisance, la Guinée serait-elle devenue un pays de contraste ? Mais la patience a ses limites, nos dirigeants n’ont qu’à savoir que trop de frustrations accumulées finira par éclater comme une bombe. Le peuple ressemble à un gros bébé qui pleure quand il a faim et qui se tait quand on lui donne à manger. Donc un peuple affamé n’a aucun état d’âme, il est prompt à agir négativement quand il est coincé jusqu’à son dernier retranchement.

Il faut que l’Etat guinéen prenne ses responsabilités pour apporter un soulagement au panier de la ménagère. Les chefs de famille sont devenus impuissants devant leurs responsabilités, il incombe à l’Etat de voir et apporter des mesures idoines pour diminuer les peines du peuple. Le changement promis ne peut pas se faire comme l’effet d’une baguette magique mais, il faut dire ce qui est effectivement car, ce peuple martyr de Guinée a consenti assez de sacrifices dans son existence.

LA Rédaction

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