Actualité, Societe

SOS des Agences de voyage de la Guinée auprès du Premier ministre, Dr Ibrahima Kassory Fofana

Les Agences de voyage de la Guinée sont en passe de mettre la clé sous le paillasson et pour cause : le non paiement des dettes de leur client potentiel et réel qu’est l’Etat.

Dans les faits, signale la gestionnaire  d’une Agence de voyage de la place qui a requit l’anonymat, il y a plusieurs mois, voire des années, que les créances de l’Etat guinéen vis-à-vis de ces structures ne sont pas épongées. Il s’agit des billets d’avion que l’Etat commande auprès de ces Agences pour faire voyager ses cadres, ministres et autres, qui sortent pour ses missions à l’étranger, par voie aérienne.

C’est un processus qui ne date pas de cette année seulement, précise cette gestionnaire d’agence. Car, il y a des créances qui remontent  à 2015, 2016 et 2017. Il y a que dans la pratique, les billets que les compagnies aériennes remettent aux Agences et que ces dernières émettent ou délivrent par exemple, entre le 1er et le 15 du mois courant, sont obligatoirement payés à ces compagnies aériennes, le 16 ou au plus tard, le 20 du même mois ; soit, les 4 ou 5 jours qui suivent l’émission desdits billets. Et, vu que l’Etat, en retour, accumule ces créances, cela amène ces Agences à payer aux compagnies le prix des billets émis dans l’espoir que le gouvernement réagira rapidement. Malheureusement, avec la répétition de ce processus, les Agences ont fini par utiliser leur économie, voire, s’endetter auprès des tiers ou banques, juste pour garder les relations avec les compagnies aériennes.

A la lumière de ce qui suit, bon nombre d’Agences de voyage en Guinée sont menacées de fermeture. Car, cela va se solder par : le retrait des mains de ces Agences, du stock de billets mis à leur disposition par ces compagnies ; et, surtout, leur élimination dans le Global Distribution System (GDS) qui est un système  permettant aux Agences de voyage de faire des réservations de billets d’avions pour leurs clients.

Déjà, certaines Agences de voyage de la place, ont commencé à réduire leur personnel car, ne pouvant plus supporter leurs propres charges.

C’est dire que, « si l’Etat ne s’acquitte pas ses dettes, nous allons vers la fermeture pure et simple de nos entreprises. A ce jour, nos regards sont tournés vers le nouveau Premier ministre, chef du gouvernement proche du peuple, Dr Ibrahima Kassory Fofana, afin qu’il fasse aussi  de notre cas, une de ses priorités. Car il s’agit de la vie de plusieurs dizaines de responsables de familles », a conclu notre gestionnaire d’Agence de voyage.         

Jean Pierre Ouendéno    

Leave a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*