Ce lundi 25 octobre, Les vendeuses du marché Wambélé, dans la commune urbaine de Kindia sont massivement descendues dans la rue pour s’opposer dit-on, à un contrat de bail de leur marché.
Ces femmes scandaient des slogans hostiles à l’endroit du maire de la commune urbaine Mamadouba Bangoura.
« Notre marché ne sera pas baillé, rendez-nous la clé de nos magasins ».
Dans la cour de la préfecture elles ont été accueillies par le préfet Colonel Abdoul Kader Mangué Camara. Baba Fatou Camara, l’une des responsables des manifestantes donne les raisons de leur manifestation.
« Nous sommes là car nous avons des préoccupations. Avant que nous soyons ici, nous avons beaucoup fait pour trouver solution à notre problème, on s’est rendu dans tous les lieux pour résoudre notre préoccupation, mais en vain. Aujourd’hui nous avons décidé que les autorités fassent tout pour que notre marché nous soit restitué. Nous souffrons, nous ne sommes pas des fonctionnaires, c’est là-bas que nous cherchons notre vie après nous enlevons la cotisation du gouvernement et le reste on met ça dans la marmite. Jusqu’à présent, nous n’avons pas reçu la clé de nos magasins, et le maire nous dit que le marché a été baillé et pour avoir un magasin, il faut une somme de 800 mille francs guinéens. Donc, nous sommes là, pour qu’on nous aide à regagner notre marché. Ceux qui n’étaient pas là-bas, c’est eux qu’on commence à donner les magasins et ils nous racontent n’importe quoi. Aidez nous a regagné notre marché sinon, vous verrez plus que ça », a-t-elle a martelé
Ayant écouté les propos des femmes en colère, le préfet de Kindia, colonel Abdel Kader Mangué Camara a tenté de rassurer en ces termes.
« Ce que je vais vous dire, avant que vous ne soyez là, votre papier nous est parvenu. Et nous sommes en train de suivre la décision. Après la rencontre avec la commune, la première décision, c’était d’annuler la question de bail, le maire à écrit cela et a signé. Dans les jours à venir, la commission et vous, vous allez vous asseoir c’est à dire vos chefs des secteurs pour voir comment procéder à la répartition. Nous, nous étions à ce niveau. Donc, votre arrivée m’a surpris mais retournez vous et continuer vos activités, on vous appellera », a-t-il fait savoir.
Du coté de la mairie on ne parle pas de bail mais plutôt d’une gestion concédée, à l’image de Kankan soutient le 2ème vice maire, Aboubacar Keita.
« On n’a pas baillé, c’est une gestion concédée à l’image de Kankan, à Faranah, à Boké et tant d’autres d’ailleurs. Avec 104 boutiques, nous avons eu des demandes allant jusqu’à mille et quelques. Donc nous étions confrontés aux mêmes problèmes que Boké et on a pris exemple, on a dit on va concéder pour que chacun ait la même chance. C’est un opérateur qui va gérer et qui va nous rendre compte pour éviter de prendre une partie pour quelqu’un et d’éviter un phénomène qui existe aujourd’hui à Kindia. Si je vous dis les anciennes boutiques qui étaient là-bas, si je vous dis que la commune recevait 20 à 15 mille par mois pendant que d’autres étaient soumis à des prix exorbitants. Donc ça aussi venait pour résoudre ce problème-là », s’est-il défendu.
Abdoul Maf
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