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Ouverture de la plateforme GUPOL 2020 – Communiqué du ministère de l’Enseignement Supérieur

Selon le porte-parole du gouvernement malgache, l’île rouge préfère miser sur les traitements développés localement contre la covid-19. « Nous attendons de voir d’abord l’efficacité du vaccin dans les pays qui l’utiliseront en premier », a indiqué Mme Andriatongarivo à Rfi.  

Madagascar ne veut pas des vaccins en cours de développement contre la pandémie de covid-19. C’est ce qu’a confirmé le 26 novembre, Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo (photo), porte-parole du gouvernement malgache, dans un entretien accordé à Rfi.

Selon la responsable, le gouvernement malgache ne participera pas à l’initiative Covax qui vise à faciliter l’accès équitable aux futurs vaccins développés contre la covid-19 aux pays en développement. « Nous en avons discuté mardi soir en Conseil des ministres. Nous ne nous positionnons pas encore par rapport aux vaccins. En d’autres termes, nous ne nous inscrivons pas sur la liste des pays futurs bénéficiaires », a-t-elle indiqué.

Malgré la pression de nombreux bailleurs de fonds, le président Andry Rajoelina semble donc décidé à ne faire confiance qu’aux compétences de ses chercheurs. Au début de la pandémie, celui-ci avait annoncé avoir trouvé un remède contre le coronavirus, grâce au Covid-Organics, un traitement réalisé à base d’artemisia.

Cependant, la hausse des contaminations et des décès due à la pandémie sur l’île rouge avait animé la controverse et soulevé des critiques par rapport au traitement qui reste toujours défendu par Antananarivo comme un médicament tout à fait efficace. D’ailleurs, en octobre dernier, le chef de l’Etat a officiellement lancé la production du remède sous forme de gélules.

Pour certains observateurs, le refus des vaccins développés contre le virus pourrait coûter cher aux autorités, si une deuxième vague se déclenchait dans le pays. « […] Quand on voit les conséquences de la covid-19 sur le système de santé, sur les activités économiques et sociales du pays, on sait que le vaccin pourrait éviter la deuxième vague, qui risque, elle, d’être catastrophique économiquement pour l’île. Donc en termes de santé publique, c’est aberrant de refuser un vaccin qui ne va quasiment rien coûter à un Etat », a commenté sur Rfi un expert en santé publique.

De leur côté, les autorités malgaches préfèrent attendre « de voir d’abord l’efficacité du vaccin dans les pays qui l’utiliseront en premier ».

Rappelons que selon le dernier bilan d’Africa CDC, 17 341 personnes ont officiellement contracté la covid-19 à Madagascar. Parmi elles, on compte 251 morts, pour 16 657 guérisons.

Avec Ecofin

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