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ENQUETE : L’ARMP risque un déclin inexorable

L’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) qui a été créée en 2014 par décret présidentiel, tend deux ans après, vers son déclin, faute de management d’un directeur qui rame volontairement à contre-courant.

Tenez ! Les 37 travailleurs qui ne font plus que tourner les pouces par faute d’occupation réelle, n’ont pas eu de salaires depuis 8 mois qu’ils sont pourtant tous les jours présents à leur lieu de travail.

Le Directeur Général, un certain Jonas Mukamba Kadiata Diallo, s’en moque éperdument. Bien au contraire, il se plait à se barricader sans permettre de contact avec quiconque  parmi ses collaborateurs.

Les objectifs pour lesquels l’ARMP sont créés sont déviés de leur but au vu et au su de ce directeur général qui cautionne la distribution de ces marchés publics aux amis et aux copains sans aucune forme de transparence. Pire, Monsieur le DG, se permet de vider à sa guise d’abord deux travailleurs, ensuite 5 autres de leurs bureaux respectifs sur constat d’huissier et ce, sans aucun motif fondé.

Le dernier acte de mécontentement du DG, remonte à l’éclatement d’une bagarre entre lui et le chargé de la maintenance informatique, Mamadou Aliou Thiam.

Quant au refus de paiement des salaires, le même directeur, faisant semblant de résoudre ce problème, aurait écrit une lettre au ministre des Finances, demandant une subvention de 6 à 9 milliards alors qu’il en dispose dans son solde à la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG), le montant qui  pourrait servir à payer les travailleurs en souffrance. Quelle astuce machiavélique !

Faut-il le rappeler, l’ARMP a pourtant une noble mission qui a connu lors de sa mise en place, le concours financier de partenaires techniques et financiers notamment, l’Union Européenne et la Banque Mondiale. Toute chose qui a permis l’aménagement de son local, de l’achat des équipements, de matériels informatiques et roulants.

Par ailleurs, la présence d’observateurs indépendants pour veiller à la transparence et à l’équité de la commande publique. Ces observateurs n’ayant ni voix consultative, ni délibérative. La présence pendant les séances d’ouverture et d’évaluation avait un impact sur les séances de délibération.

En somme, ces observateurs indépendants jouent le rôle de « gendarme » du processus des marchés publics.

Il est à noter que l’état actuel de l’ARMP mérite beaucoup d’attention de la part  des plus hautes autorités de l’Etat qui ont pourtant, jugé opportun, de créer cette institution de haute importance dont il faut éviter le déclin par une chute libre comme le craint un des proches de la Direction Générale.

Amirou Barry pour ScoopGuinée

 

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