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CAN 2019 : une femme fauchée à Montpellier après la victoire de l’équipe d’Algérie

Un supporteur de l’Algérie a percuté une famille, tuant la mère et blessant sa fille et son bébé. Des heurts, mineurs, ont eu lieu à Marseille et à Paris.

Un supporteur de l’équipe de football d’Algérie a fauché une famille, jeudi 11 juillet vers 22 h 30 à Montpellier (Hérault), après avoir perdu le contrôle de son véhicule. Une mère de 42 ans a été tuée. Sa fille et son bébé ont été blessés, selon une source proche du dossier.

Le supporteur de 21 ans roulait « à vive allure » dans le quartier de la Mosson. Il a été placé en garde à vue, selon la même source. Le bébé, polytraumatisé, a été transporté en urgence absolue à l’hôpital, a ajouté une porte-parole de la sûreté départementale (DDSP) de l’Hérault. La jeune fille de 17 ans a été blessée légèrement à la cheville, a précisé la même source. « A l’heure actuelle nous essayons de déterminer les circonstances du drame », a ajouté la DDSP, ajoutant qu’il y avait « beaucoup de monde dans les rues » jeudi soir après la victoire de l’Algérie en quarts de finale de la Coupe d’Afrique des nations de football (CAN).

Vendredi matin, la garde à vue du conducteur se poursuivait, a fait savoir le procureur de la République de Montpellier, Christophe Barret, précisant que le jeune homme était entendu pour « homicide involontaire et blessures involontaires », ainsi que « manquement délibéré à des obligations de prudence ».

74 interpellations

« Les dégradations et incidents commis hier soir en marge des célébrations de la CAN sont inacceptables, a réagi Christophe Castaner sur Twitter. Je salue l’action de nos forces mobilisées à Paris et partout sur le territoire pour maintenir l’ordre et contenir les débordements. » Selon le ministère de l’intérieur, 74 personnes ont été interpellées lors d’incidents.

A Paris, 40 personnes ont été placées en garde à vue, dont 10 mineurs, pour des feux et des jets de projectiles, selon le parquet. Plus de 50 « vidéo-verbalisations » pour des infractions au code de la route ont été enregistrées et une dizaine de commerces ont été dégradés dans la capitale jeudi soir, a déclaré la préfecture de police.

Au coup de sifflet final, près de 1 500 supporters de l’équipe des Fennecs se sont retrouvés dans le quartier de Barbès, dans le nord de Paris et près de 3 000 aux Champs-Elysées, lieu traditionnel de rassemblement des supporters de foot pour les grandes victoires. Non loin de ce rassemblement festif et pacifique, deux magasins situés à proximité de la célèbre avenue ont été pillés par plusieurs dizaines de personnes. Peu avant minuit, de petits groupes s’en sont pris à trois magasins de motos situés sur l’avenue de la Grande-Armée, tandis qu’à quelques mètres d’autres continuaient à faire la fête. Une fois la vitrine cassée, plusieurs dizaines de personnes ont pillé deux magasins, dont une enseigne Ducati, s’emparant des accessoires – casques, gants… – mais aussi de motos, avant que les forces de l’ordre n’interviennent.

D’autres vitrines ont été brisées et, peu avant 1 heure, des échauffourées ont éclaté. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène notamment autour de la place de l’Etoile pour repousser des groupes qui leur lançaient des projectiles. Au moins une personne a été interpellée par la police, a constaté un journaliste de l’AFP. La tension est finalement retombée autour de 1 h 30. Le concert de klaxons, lui, se poursuivait.

Dès la fin du match, la foule s’était retrouvée sur les Champs-Elysées dans un brouhaha de chants, et aux cris de « One, two, three, viva l’Algérie ». L’avenue parisienne est le lieu où se retrouvent traditionnellement les supporteurs de foot pour les grandes victoires.

lemonde

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