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Accusé d’écarter les stagiaires de Horoya et de comploter contre Fana Soumah, Ibrahima Koné se défend et met les choses au clair

Depuis quelques jours, des accusations circulent sur les réseaux sociaux et dans certains médias en ligne à l’encontre d’Ibrahima Koné, directeur général du Quotidien National Horoya. Il est reproché à ce dernier, ainsi qu’au ministre Fana Soumah, d’avoir empêché l’intégration de plusieurs stagiaires du journal Horoya lors du dernier concours de recrutement à la fonction publique. Certains vont même jusqu’à accuser M. Koné de fomenter un complot contre son propre ministre pour l’évincer de son poste.

 

Le mardi 24 juin 2025, lors de la réunion hebdomadaire de la direction générale du Quotidien National Horoya avec l’ensemble des travailleurs, Ibrahima Koné a rejeté fermement ces accusations et a tenu à apporter des précisions.

Un problème ancien, selon Koné

 

Dès l’entame de son intervention, M. Koné a rappelé que la question de l’intégration des stagiaires du journal à la fonction publique ne date pas d’hier. Il affirme s’être toujours battu pour cette cause, sans succès, et ce depuis l’époque où Aminata Kaba – actuelle ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle – dirigeait le département.

 

« J’ai posé ce même problème quand Fana Soumah a été nommé ministre. Malheureusement, je n’ai jamais obtenu de résultats satisfaisants pour nos stagiaires », a-t-il expliqué.

 

Il a également évoqué une réunion passée, durant laquelle la ministre Aminata Kaba avait clairement indiqué que la décision venait de la présidence et du syndicat, et non d’elle-même.

 

« Ce jour-là, j’ai dit que si vous acceptez uniquement les stagiaires de la RTG, vous allez créer un problème au sein du ministère. C’est écrit dans les procès-verbaux. »

 

Une accusation de complot balayée

 

Concernant les rumeurs de complot contre le ministre Fana Soumah, Ibrahima Koné a été catégorique :

 

« Ce matin, j’ai personnellement appelé le ministre Fana Soumah pour clarifier les choses. Je ne suis au courant d’aucun complot, et je n’ai jamais incité un seul stagiaire à se mobiliser contre lui. »

 

Il poursuit :

 

« Aujourd’hui, vous vous battez pour votre engagement à la fonction publique. Est-ce que c’est moi qui vais vous dire de ne pas le faire ? Non. Mais faites-le dans la clarté, sans amalgame. Fana et moi, nous sommes amis de longue date. Il est aujourd’hui mon ministre et je le respecte hiérarchiquement. »

 

Un appel au calme et à l’ordre

 

Face à l’émotion et à la tension ambiantes, le directeur général a invité les stagiaires à la retenue :

 

« Personne ne vous interdit de revendiquer vos droits, mais faites-le dans l’ordre et la discipline. Le ministre Fana Soumah lui-même vous l’a dit : il va se battre pour vous. Si vous constatez un retard, formez une délégation et allez le voir. Évitez de propager de fausses informations. »

 

Ibrahima Koné a aussi rappelé que sa direction ne dispose pas du pouvoir d’engager des stagiaires à la fonction publique :

 

« Même un stagiaire, je n’ai pas le droit de l’engager. Horoya est une direction rattachée, et ce genre de décisions relève d’un autre niveau. »

 

En conclusion, il a exhorté les stagiaires à revenir à des démarches constructives :

« Vous êtes dans vos droits, mais ressaisissez-vous. Dites les choses comme elles doivent être dites. Écrivez les faits avec rigueur. À un moment donné, il faut arrêter les malentendus et avancer de manière ordonnée. »

Balla Yombouno

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