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Dans l’incendie de sa boîte de nuit, Issa Diabaté perd tout, même l’espoir

L’espace “Katala Beach” que gère l’artiste Issa Diabaté est parti en fumée la nuit dernière. L’incendie de cette boîte de nuit située sur la corniche de Tombo, à Kaloum est survenu suite à la colère des jeunes vendeurs de cocos qui ont perdu un des leurs, tué par un véhicule qui a fini sa course devant ladite boîte.

Rencontré par Mediaguinee, ce lundi 12 octobre 2020, l’auteur du célèbre morceau, “la comparaison” Issa Diabaté a dit toute sa déception à l’égard des jeunes qui ont détruit sa boîte.

“J’étais dans la boîte quand on est venu m’informer qu’un jeune a été tué devant la boite par un véhicule. Donc je suis sorti en courant et j’ai vu le corps étalé au sol, c’est l’un des jeunes vendeurs de cocos qui s’asseyent sur la corniche ici. La voiture en question a fini sa course à l’entrée de la boîte, il a complètement endommagé la porte d’entrée de la boîte. C’est moi même qui suis venu pousser la porte pour que les gens puissent sortir. Entre temps, les amis du jeune tué sont venus chercher le propriétaire du véhicule qui par peur d’une vindicte populaire était parti se mettre à la disposition de la police qui avait leur pick-up stationné à quelques mètres de la boîte. C’est un monsieur qui n’était venu à cette boîte, il était de passage. Donc les amis du jeune ont dit qu’ils vont brûler le véhicule, j’ai dit ne faites pas ça, vu que le véhicule est stationné. Je leur ai dit que ça peut nous créer des problèmes parce que c’est juste à l’entrée de la boîte. Mais ils n’ont pas compris. Parmi eux il y avait les gens malintentionnés qui sont partis acheter de l’essence. Au moment où ils sont venus permettre le feu au véhicule, moi j’étais dans la boîte en train de demander à mes employés de débrancher tous les appareils. D’un seul coup, nous avons vu le feu monter et s’est propagé dans la boîte. Tous mes matériels de sonorisation sont partis en fumée. 18 haut-parleurs et 4 boomers. Ils m’ont fait perdre tout. Où je vais jouer maintenant ? Je n’ai plus d’instrument. Je ne savais si les Kaloumkas pouvaient me faire ça un jour, je suis né et grandi à Kaloum. Pourtant, on dit toujours que les jeunes de Kaloum s’entendent, qu’ils sont solidaires. Mais aujourd’hui moi je suis déçu d’eux. Je demande à toutes les bonnes volontés de me venir en aide”.

EC/MC

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