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COP 25 : à 5 semaines de son lancement, le sommet se retrouve pour la seconde fois sans pays organisateur

« J’ai été informée, plus tôt dans la journée, de la décision du gouvernement chilien de ne pas accueillir la COP 25, en raison de la situation difficile que connaît actuellement le pays. Nous explorons actuellement d’autres solutions alternatives ». C’est par ces mots que Patricia Espinosa (photo), la secrétaire exécutive  de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a officialisé une nouvelle attendue depuis plusieurs jours.

Le Chili est actuellement en proie à un grand mouvement de contestation sociale. « Nous n’avons pas été capables de reconnaître l’ampleur de cette situation d’inégalité et d’abus. Je vous demande pardon pour ce manque de vision », s’est excusé le chef de l’Etat, Sebastian Pinera, lors d’une apparition à la télé, avant d’élaborer et de proposer un plan de redressement de la situation.

En attendant, la COP 25, prévue pour se tenir du 2 au 13 décembre, se retrouve dans une situation pour le moins compliquée.

« L’organisation d’un événement d’une telle taille et d’une telle importance ne s’improvise pas : cela nécessite des mois de préparation, au mieux une année, pour régler les problèmes logistiques, construire un vaste centre de conférence et trouver les capacités d’hébergement », a rappelé Paul Watkinson, président de la structure du conseil scientifique et technologique de la CCNUCC.

Trois options s’offrent désormais à l’organisation. La première est de déplacer la conférence à Genève ou à Bonn où se trouve le secrétariat du CCNUCC, des locaux des Nations unies auxquels elle peut avoir accès et qui ont déjà abrité la COP 23 en 2017. La deuxième option, la plus probable selon les experts, est de procéder à un court report du sommet afin de mieux le préparer, toujours sur l’un de ces deux sites. Enfin, la troisième option serait de reporter la COP 25 à 2020 et de la faire accueillir par Glasgow qui était programmé pour accueillir la COP 26.

Cependant, cette dernière option complique sévèrement les négociations climatiques.

En novembre 2019, la COP 25 avait perdu son premier pays hôte, le Brésil, après l’arrivée au pouvoir du président Jair Bolsonaro, connu pour ses positions climatosceptiques.

Avec A. Ecofin

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